LES FOURMIS(de super insectes)

Alors là c'est le bouquet !

Je me suis amusé semble t-il à organiser des batailles myrmécéènnes entres espèces protégées...

Je ne sais pas si tel était le cas à l'èpoque, mais c'est clair que peu de gens semblaient s'en soucier. Les paysans s'amusaient à mettre le feu à ces fourmilières dès qu'elles dépassaient un certain diamètre.

Connaissant cela, je récupérai un max de volume du nid dans des sacs poubelles que je transportais hors de leur portée pour fonder une nouvelle colonie dans un endroit discret.

Pas toujours facile de repérer la reine ou les reines car certaines espèces comportent plusieurs reines je crois.

Sûr que je n'ai pas dû contribuer de manière importante à leur survie, mais je pense d'une certaine façon y avoir contribué malgré tout car de ces nids semi artificiels, que je protégeais en zone réservées sont nées d'autres colonies tout autour qui se sont ensuite parfaitement dévellopées, alors l'un dans l'autre...

Protégées ou pas je peut quand même assurer que les tribus du genre Formica sont d'excellents éleveuses de pucerons... Par contre le temps que je passais à les observer m'a permis aussi de constater les myriades d'insectes qui étaient rapportées chaque jours au nid. Sûr qu'elles sont utiles ces petites bêtes.

Cependant, je mettrai ma main à couper que pas un seul de nos gardes ne connaît vraiment la législation sur la protection de ces insectes, mis à part peut-être dans certaines zones spécifiques comme les parcs nationaux ou les réserves.

Y a t'il eut seulement des exemples rapportés de contraventions à l'encontre de personnes qui s'en prennent à ces espèces ?

Pour ma part, il y a plus de 25 ans maintenant que je ne pratique plus aucune exactions sur ces espèces. Doit y avoir prescription non ?

Non, ça m'étonnerai qu'on te suive en justice pour cela, il y a des choses bien plus graves, mais je ne pensais pas que tu faisais cela pour la sauvegarde, je pensais que tu faisais des "batailles" pour le plaisir... Certes, les gardes forestiers ne doivent pas s'en soucier (ou comme tu dis dans les réserves) mais nous comme nous le savons nous avons le devoir d'informer les gens et merci pour ton explication!

P.S. : C'était vraiment des pyromans ces fermiers!

Paysans mais pas forcément des fermiers.

Bon pour les batailles je me suis quand même bien amusé pour être honnête. Je peut donner quelques exemples mémmorables...

Excuse-moi, j'ai toute suite fait un rapprochement avec fermier et je ne sais même pas pourquoi. Et, j'attends la suite de tes aventures avec plaisir et ne t'inquiète pas qui n'a jamais jouer avec des fourmis,...

J'ai eu en 1979 à Draguignan,dans le Var, une rencontre inoubliable avec une espèce que je ne pensais asolument pas rencontrer un jour.

J'étais au service militaire, de garde dans une vieille caserne de la ville, qui ne servait plus qu'aux officiers ou leurs familles qui venaient pour faire de l'équitation.

Mon point de "surveillance" était situé aux abords immédiats des écuries. Le genre d'endroit vachement fréquenté ou l'on voyait passer un ou deux "pinpins" par jour.

Tu vois genre super stratégique ou on s'em.... comme un rat mort.

J'allais pour relever le copain avec un peu d'avance, quand j'aperçois qui traversait le chemin principal, une superbe colonne de fourmis. Je me suis bien sûr approché pour voir à quoi ressemblaient nos petites bagarreuses.

Surprise première, je n'avais jamais vu auparavant cette espèce. J'ai commencé à réaliser à quoi j'avais à faire lorsque je remarquais plusieurs ouvrières qui transportaient le couvain ainsi que d'autres fourmis parfois beaucoup plus petites.

J'ai tout d'abord pensé qu'il pouvait exister un certain dymorphisme entres les différentes castes. Certaines tribues présentent en effet ces caractéristiques.

Pourtant je ne leur trouvaient aucune ressemblance. C'est alors que je compris que j'avais sous les yeux une splendide colonie d'esclavagistes. Pas n'importe laquelle, Polyergus rufescens. Un comble de tomber sur la célèbre fourmis légionnaire dans une caserne de l'armée...

Je n'ai ce jours là pas pu les oberver plus longtemp car je devais relever le copain qui poireautait.

Deux heures plus tard, j'espérai bien après avoir été relevé à mon tour retrouver ma colonne de guerrières. J'ai passé un long moment à tenter de les retrouver, comme nous étions en fin de journée, elles avaient certainement trouvé un abris pour former un bivouac. Rien n'y a fait je n'ai jamais pu les retrouver et la mort dans l'âme je dû me résigner à abandonner les recherches.

Je n'ai plus jamais revu cette fourmis dont la rareté n'est plus à faire.

Si un jour vous avez la chance de les retrouver, ne les ratez pas prenez tout plein de photos, ce n'est pas une très grosse fourmis, la taille d'une F. pratensis à peu près, mais avec des pattes taillées pour la course sur longues distances, et très véloces.

Je vous dis ça car après il y a peu de chance pour que vous en retrouviez...

Bonne soirée à tous.

On a un militaire sur le forum...
Oui en effet, c'est une espèce rare, tu as eu la chance de l'observer!

Petite précision au passage, je ne suis pas militaire bien que je n'ai rien contre cette institution.

Je faisais mon service militaire d'une durée légale de 12 mois. Normal que vous ne soyez plus sensibiliser au problème les petits jeunes...

Excuse-moi, je croyais que tu étais militaire...
Mais il me semble que tu as plutôt eu un service myrmecologique que militaire!

merci pour toute ces informations, moi sa me plairai de faire des batailles mais seulement, mais colonies ne sont pas assez populeuse et je ne veu pas le faire avec mes colo donc je n'en ferai surment pas

En tout cas, tu ti connai surment plus que beaucoup de nous ici icompri moi tes informations nous serons surment d'une grande aide

Moi les batailles je trouve pas ca très bien quand même ...

J'étais assez inventif pour provoquer les batailles les plus spectaculaires.

Le plus engagée fuit sans doute la fois ou je suis tombé sur une souche suffisament légère pour la transporter à un mètre d'un nid de rufa/lugubris.

La souche étant habitée bien sûr, d'une colonie de Camponotus ligniperda. Une très belle et très robuste fourmis noire. Un dimorphysme important existe entre les différentes ouvrières qui atteignent des tailles très variables selon leur caste.
La plus petite des ligniperda atteignant tout de même la dimension d'une grande Formica.

Je pense que j'ai assisté ce jour là au combat le plus acharné auquel on pouvait s'attendre.

Cela débutta par quelques escarmouches. Les Camponotus malgré leur redoutable puissance ne sont pas excessivement belliqueuse, sauf quand on s'attaque à leur patrimoine.

Les formica rapidement alerté de la présence de ce nouvel ennemi commencèrent à affluer par centaines vers la souche. Seulement une dizaine de Camponotus assuraient la garde et plus les formicines affluaient en nombre, commençant à isoler lquelques Camponotus en les écartelant parfois à 4 ou 5 contre un.

Mais l'alerte rapidement donnée, des quantités insoupçonées de la géante noire commencèrent à sortir de leur cachette et cette fois des dizaines de Camponotus, puis des centaines se portèrent au secours des premières guerrières.

Leurs coups de mandibules puissantes sectionaient pattes antennes même les têtes de leurs ennemies. plus de deux heures de combat acharné avant que l'innévitable se produise.

La puissance des Camponotus occupant la surface de la citée Formica. Le soir arrivant les grandes guerrières noires retournèrent dans leur souche pour y passer la nuit.

Le lendemain, les Formica renforçaient leur défense en réparant les bobos de la veille. Comme si de rien n'était, elle reprirent leurs activités quotidiennes mais cette fois en évitant soigneusement de s'approcher trop près de la souche ennemie.

Le bilan comptable était éloquent, quelques dizaines de victimes d'un côté, quelques centaines de l'autre et tout était rentré dans l'ordre. La Camponotus se bat pour défendre, pour preuve, aucune d'entre-elle n'a pénétré à l'intérieur du nid adverse.

A contrario, lorque les rufa prennent d'assaut un nid de pratensis (sans provoquer de bataille artificielle), elles n'hésitent pas à pénétrer dans la fourmiliètre ennemie pour y piller tout le couvain et tuer toutes leurs hôtes.

Je reconnais que dans le sud il existe une belle biodiversité des espèces...

Merci pour nous avoir raconter ton expèrience et on attend la suite!

Et merci de consacrer du temps a ecrire tes expériences

tu t'y connai beaucoup en élevage en captivité ?

Salut tout le monde !

Non je n'ai jamais élevé de fourmis en captivité, même si je reconnais qu'on peut en retirer un certain plaisir.
Ce qui me rebutte un peu, c'est ce côté artificiel, même si l'on peu déboucher sur d'excellents résultats.
En prenant de l'âge, je serai plutôt attiré par le taxonomie de ces insectes, leurs biodiversités et leurs remarquables facultés d'adaptation pour les unes, quand d'autres vont disparaître irrévocablement dans les prochaines décennies.

Je suis plus partisan pour tenter l'implantation d'un nid de rufa dans un grand jardin, que de faire entrer une timide colonie de Lasius dans un nid artificiel.
Les Lasius, en particulier sont des fourmis qui cohabitent très biens avec d'autres espèces du même genre.

Placez une colonie de niger aux côtés de flavius, il y a peu de chance pour qu'un combat s'engage. Dans la nature, j'ai souvent observé les dômes caractéristiques en perticulier dans les zones un peu sablonneuses ou elles se sentent à l'aise. Du côté de Bourron-Marlotte (77), 10 km de Fontainebleau, j'ai pu observer dans un périmètre très faible, des nids de flavius et de niger à moins de 3 mètres les uns des autres. Myrmica rubra cohabite fréquemment aux côtés de ces deux espèces sans qu'il n'y ait de catastrophe diplomatique.

A contrario, d'autres familles peuvent engager parfois des combats avec des fourmis de leur propre espèce mais qui n'appartiennent pas à la même colonie.

F. lugubris et même F. rufa n'acceptent pas facilement les étrangères.

Mais comme je te l'ai dit par MP, tu peux nous aider en recoltant des gynes pendant les essaimages et nous instruire sur les Formica!

Et comme je t'ai répondu en M/P, il me faut une occasion de descendre dans le midi et de tomber sur un essaimage intéressant, or tu sais comme moi qu'il n'est déjà pas facile de tomber sur ce genre de spectacle, mais encore faut-il que l'espèce soit intéressante. Il y a déjà au moins 50 à 70% des espèces qui ne correspondent pas à des critères d'élevage artificiiel.

Par contre, je suis surpris que personne n'ai tenté l'expérience avec des fourmis du genre Myrmica, d'autant qu'elles sont assez prolifiques et acceptent la présence de plusieurs reines me semble t-il;?

Il y a quelques années, j'ai assisté à un superbe essaimage de Myrmica rubra dans l'Oise, j'aurai pu facilement récupérer une dizaine de gynes, mais je dois dire que c'est le seul que j'ai pu observer ces dernières années.

Oui elles sont polygyne, c'est vrai que personne en a sur le forum ...

Mais bon elle est facile à se procurer mais c'est vrai que Myrmica est une belle espèce pour commencer car elle n'est pas très dificile à élever. En plus, on peut avoir vite des sexués et on peut mettre dés le départ des reines provenant de la même colonie!

trop bien les histoires lejaguard2 dans "le monde des fourmis" ils parlent beaucoup de coabitation d'esclavage...

-->c'est vraiment intéressant tout ça peut-être un peux complexe (sid faudra aller voir en foret l'été quand tu vien chez moi et surtout à Valmeinier (vivement cette été)

Salut Lyricson, c'est vrais que tu n'es pas très loin de Fontainebleau, je n'ai pas d'autres exemples en Ile de France ou l'on puisse trouver des Cités Myrmécéènnes de Formica rufa constituées de plusieurs dizaines voire centaines de colonies qui cohabitent de façon aussi organisées.

WEBER n'a pas exagéré le "tableau", Le lieu dit la plaine verte près de Bourron-Marlotte est pour moi le l'endroit le plus extraordinaire pour les observer.
Du reste, je ne suis pas persuadé qu'il soit interdit de récupérer des gynes pour tenter de créér une implantation en d'autres lieux.

En effet je ne pense pas qu'il soit très opportun de tenter une expérience en fourmilière artificielle avec le genre formica. Leurs moeurs sont trop complexes et organisées pour prétendre pouvoir espérer leur fournir tout ce dont elles ont besoins.

Actuellement je suis d'en l'Oise où il existe quelques implantations de rufa, du côté d'Ermenonville, mais c'est sans comparaison avec ce que j'ai pu voir du côté de "Bleau".

j'irai voir du côté de Bourron-Marlotte cette été sur!!!!!!!!!!!